CHAMPS LIBRES / LES VERTS – EUROPE ECOLOGIE

Citoyens, Associations et Verts, des pays d’Evreux Avre et Iton –

Archive for octobre 2008

En finir avec les paradis fiscaux

Posted by bfen sur 31 octobre 2008

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A quelque chose malheur est bon : le krach financier a remis sur la sellette la lutte contre les trous noirs de la finance mondiale. Selon l’ONG Transparency International, il y aurait une cinquantaine de paradis fiscaux dans le monde, dans lesquels plus de 400 banques, deux tiers des 2000 fonds spéculatifs et environ deux millions de sociétés écran géreraient quelque 10 000 milliards de dollars d’actifs financiers. La Suisse et le Luxembourg ont boudé le mini sommet de Paris qui a réuni, ce 21 octobre, sur une initiative franco-allemande, une vingtaine de pays de l’OCDE. Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker s’est dit ouvert à une discussion sur le secret bancaire qui est appliqué par son pays, mais pas sur convocation de la France et de l’Allemagne. Les appels à la lutte contre les paradis fiscaux se sont multipliés ces dernières semaines dans le contexte de la crise financière internationale. De nombreux pays européens veulent réviser la directive européenne sur les revenus de l’épargne, qui permet à certains pays de l’Union européenne, comme le Luxembourg, de garder leur secret bancaire, pour peu qu’ils partagent l’information avec les autorités des autres pays en cas de fraude fiscale.

Aujourd’hui, les gouvernements trouvent des milliards pour sauver des banques responsables de leur propre naufrage, mais sont incapables de trouver le financement nécessaire pour lutter contre la faim, le chômage, la dégradation de l’environnement, la perte de biodiversité et pour financer l’aide au développement. Ce sauvetage n’est légitime que s’il est contrebalancé par des contreparties impératives. Parmi les mesures à prendre, il faut agir avec détermination pour empêcher la fraude et l’évasion fiscales, en fermant effectivement les paradis fiscaux à l’intérieur de l’Union européenne et en exerçant une pression sur ceux situés à l’extérieur de l’Union européenne. Politiquement, à la commission européenne, le commissaire McCreevy a été l’un des principaux promoteurs de la dérégulation des marchés financiers, avec le soutien inconditionnel du président Barroso. Ils portent une lourde responsabilité dans cet effondrement et nous ferons tout ce que nous pourrons pour empêcher le retour d’une commission Barroso/McCreevy en 2009. La crise financière représente une occasion historique de tracer une nouvelle voie de développement.

A lire ailleurs :
« Supprimer les paradis fiscaux ? Il serait temps », ATTAC
Rapport du député Arnaud Montebourg sur les obstacles au contrôle et à la répression de la délinquance financière et du blanchiment des capitaux en Europe (mars 2000)

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Elections Européennes : Le comité EURE – Europe-Ecologie

Posted by bfen sur 30 octobre 2008

Le Rassemblement Europe-Écologie a décidé de présenter des listes aux élections européennes du 7 juin 2009 dans les huit circonscriptions électorales françaises.

Alliance indépendante entre les différentes sensibilités qui le composent, ce rassemblement entend porter à l’échelle européenne la priorité de l’impératif écologique et social afin d’en tirer toutes les conséquences économiques, sociales et institutionnelles au niveau des politiques de l’Union européenne.

  • Sa démarche politique consiste à rassembler tous ceux et toutes celles qui souhaitent dépasser leurs divergences passées pour construire, autour des nécessités qu’ils partagent, une force qui pèse dans la société. Ni cartel d’organisations ni coalition d’intérêts électoraux, ce rassemblement entend additionner les différences pour provoquer une dynamique porteuse d’énergie et de mobilisation.

  • Sur le fond, il propose une nouvelle donne écologique et sociale pour l’Europe qui permette d’échapper à la logique du système dominant dont l’actualité – tourmente financière, récession économique, famine croissante, emballement climatique, contraction du vivant – illustre le caractère suicidaire.

Le Rassemblement Europe-Écologie appelle tous ceux et toutes celles qui partagent sa démarche et ses orientations à s’approprier cette campagne :

Le site www.europeecologie.fr servira de lien entre toutes les personnes qui se sentent concernées et qui veulent s’impliquer.

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Les écologistes au parlement Européen : International

Posted by bfen sur 28 octobre 2008

Le Fil Europe n°71 – 24 octobre 2008

International

  • [Droits Humains 1]La remise du prix Sakharov à Hu Jia est un signe d’espoir pour tous les sans voix de la Chine et du Tibet
  • [Droits humains 2] Peine de mort : Hélène Flautre appelle le comité des grâces de Géorgie à surseoir l’exécution de Troy Davis
  • [Sécurité et Défense] Lutter contre la piraterie en mer
  • Feu vert à l’accord de stabilisation et d’association avec la Bosnie et Herzégovine

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Les écologistes au parlement Européen : Social / Economie

Posted by bfen sur 27 octobre 2008

Le Fil Europe n°71 – 24 octobre 2008

Social / Economie

  • [Crise financière] Cohn-Bendit propose une refondation écologique et économique pour faire face à la crise financière
  • Budget de l’UE pour 2009 : 136 milliards d’euros
  • [Emploi 1] Intérimaires : vers un cadre juridique européen
  • [Emploi 2] Défis pour les conventions collectives dans l’Union européenne

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Les écologistes au parlement Européen : Environnement

Posted by bfen sur 26 octobre 2008

Le Fil Europe n°71 – 24 octobre 2008

Environnement

  • [Sommet européen 1] La protection du climat ne doit pas être la victime de la crise financière
  • [Sommet européen 2] Pour la Confédération européenne des syndicats, le changement climatique doit rester une priorité malgré la tourmente financière
  • [Sommet européen 3] Cohn-Bendit propose une refondation écologique et économique pour faire face à la crise financière
  • [Climat1] Vers un paquet énergie-climat modifiable à merci
  • [Climat 2] L’UE-15 en voie d’atteindre ses objectifs de Kyoto malgré des performances contrastées
  • [Climat 3] Les 27 s’opposent sur la diminution des émissions de CO2 des voitures

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Les teneurs en polluants des rejets gazeux de l’incinérateur de l’agglomération d’Evreux du mois de septembre 2008

Posted by bfen sur 25 octobre 2008

Résultats des moyennes journalières du mois de septembre 2008 des teneurs en polluants gazeux des fours N°1 et N°2 de l’unité d’incinération ECOVAL de Guichainville.

Nous constatons une fois de plus qu’il y a toujours des incidents avec arrêts des fours… Lire la suite…

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Europe écologie, la conférence de presse de lancement comme si vous y étiez

Posted by bfen sur 24 octobre 2008

Intervenant par intervenant, question par question, tout ce qui s’est dit le lundi 20 octobre 2008 au musée Dapper

Tous ces enregistrements sont disponibles en podcast, et sur


Introduction par Yannick Jadot :

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Monica Frassoni, co-présidente du groupe Verts/ALE au Parlement européen :

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Dany Cohn-Bendit, co-président du groupe Verts/ALE au Parlement européen :

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Pourquoi partir si tôt en campagne ?
Dany Cohn-Bendit puis Antoine Waechter

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Mais où est passé Nicolas Hulot ?
Jean-Paul Besset puis Cécile Duflot

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Mais où est passé Nicolas Hulot ?
Dany Cohn-Bendit puis Yannick Jadot

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Eva Joly : « Le sens de ma candidature, l’écologie, la crise et les paradis fiscaux »

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Dany Cohn-Bendit à propos de la crise :

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José Bové à propos de la crise :

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Yannick Jadot à propos de la crise :

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Comment cela se passe-t-il ailleurs en Europe ?
Monica Frassoni

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Comment cela se passe-t-il ailleurs en Europe ?
Cécile Duflot

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Comment cela se passe-t-il ailleurs en Europe ?
Dany Cohn-Bendit

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Des députés européens à plein temps ?
Dany Cohn-Bendit

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Quelle suite au rassemblement ?
Cécile Duflot

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Et la décroissance dans tout ça ?
Antoine Waechter

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Et la décroissance dans tout ça ?
François Alfonsi

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Et la décroissance dans tout ça ?
Jean-Paul Besset

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Et la désignation des candiat-e-s ?
Dany Cohn-Bendit puis Cécile Duflot

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L’organisation territoriale de la campagne, par Yannick Jadot :

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La place des mouvements sociaux dans la campagne, par José Bové :

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Conclusion de Dany Cohn-Bendit

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Dany Cohn-Bendit, Pascal Durand et Cécile Duflot

En savoir plus : www.europeecologie.fr

Crédit photos : Rodéric Aarsse, pour les Verts

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Vers une écopoétique

Posted by bfen sur 23 octobre 2008

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36 / 2008

Littérature & écologie  : Vers une écopoétique

Éditorial
Faim dans le monde, crime contre l’humanité
p. 5-14par Jean-Paul Deléage

  • Dossier
    Coordination : Nathalie Blanc, Denis Chartier et Thomas Pughe

    • Introduction
      p. 17-28par Denis Chartier, Nathalie Blanc, Thomas Pughe
    • Henry D. Thoreau et la naissance de l’idée de parc national
      p. 29-40par François Specq
    • Migrations de JMG Le Clézio
      p. 41-51par Véronique Giorgiutti
    • Tout contre la pollution rationnelle : Dada, poésie sonore, Internationale situationniste
      p. 53-68par Norbert Godon
    • Surréalisme et écologie : Les métamorphoses d’Aimé Césaire
      p. 69-83par Ursula K. Heise
    • Écocritique et écolittérature américaines à l’heure (post- ?)postmoderne
      p. 85-97par François Gavillon
    • Poésie, photocopie et pas travaillisme
      p. 99-114par David Christoffel
    • Le monde est rond bis
      p. 115-125par Nathalie Blanc, David Christoffel
  • Variations

    • Expression lyrique, engagement critique, action transformatrice : une introduction à l’art et l’environnement
      p. 129-153par Tim Collins
  • Sources et fondements

    • L’homme et la nature  ; ou, la géographie physique modifiée par l’action humaine (2/2)
      p. 157-171par George Perkins Marsh

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Intervention de Cécile Duflot au forum de la gauche et des écologistes « Quelle alternative politique dans la mondialisation ? » du 21 octobre 2008

Posted by bfen sur 21 octobre 2008

Tous les regards sont tournés actuellement vers l’évolution des marchés financiers, des bourses, de la situation des banques,… Depuis le début de la crise, dite des « subprimes », jamais, dans l’histoire du capitalisme, les autorités monétaires ne sont autant intervenues sur les marchés monétaires pour refinancer les banques, plus de 2 000 milliards, jamais les Etats ne sont autant intervenus pour recapitaliser des banques, des sociétés d’assurance et toute une série d’institutions financières, plus 3 000 milliards. Et pourtant la crise est toujours là. Elle empire. La récession s’annonce.

Les erreurs de la crise de 1929, celle du non interventionnisme et du chacun pour soi, n’ont pourtant pas été commises. Pour nous, les causes sont bien plus profondes. Face à cette crise, il ne faut pas se tromper d’analyse pour pouvoir apporter les bonnes réponses. La crise financière n’est pas la première des d’explications ; elle révèle une crise globale. Peu d’intellectuels ont su anticiper cette convergence des crises, financière, économique, écologiques, en voir les liens sauf à noter pour nous écologistes, une personne très importante, André Gorz, notamment dans son dernier article avant son décès, « La fin du capitalisme a déjà commencé ». Nous sommes dans la première crise socio-écologique du capitalisme. Cette crise est singulière et inédite. Elle ne peut pas s’analyser uniquement comme la conséquence de la seule dérégulation des marchés financiers.

Cette crise n’est pas qu’un problème de moralité, même si les inégalités se rapprochent des niveaux du XIXe siècle. Elle n’est pas l’unique conséquence des politiques libérales. C’est surtout la conséquence du productivisme effréné de nos économies qui mène simultanément à la crise financière et aux crises écologiques. La crise financière n’est qu’une face de la crise, l’autre face, c’est l’accumulation continue de marchandises, de capital qui atteint aujourd’hui des limites physiques.

2008, ce n’est pas que la crise financière c’est aussi les records battus pour de nombreuses ressources naturelles, bien sûr le pétrole, 147,27 $ le 11 juillet, mais aussi l’or avec 1 032,70 dollars l’once le 17 mars, l’étain, 25 495 dollars la tonne, le 15 mai, le cuivre 8 980 dollars la tonne, le 3 juillet, des denrées alimentaires comme le blé qui a dépassé les 460 $ la tonne ou le riz dont le prix de référence, celui de la Thaïlande, a plus que doublé entre décembre et avril pour atteindre 1 000 $. Les prix ont depuis baissé mais il ne faudrait pas mettre cela uniquement sur le compte de la spéculation. La récession et la baisse de la demande peuvent un temps contrecarrer la tendance lourde qui est à la hausse, mais elle ne sauraient inverser cette ère nouvelle de rareté des ressources matérielles de la planète.

Dès 1983, dans « les chemins du paradis, l’agonie du capital » André Gorz dénonçait l’impasse du modèle économique. Avant de revenir un peu sur l’analyse écologiste de cette crise, je voudrais présenter un exemple pour illustrer la profondeur de cette crise. Quelle est l’entreprise américaine qui a le plus chuté dans l’indice du Dow Jones ? Ce n’est pas une banque ! C’est General Motors, l’entreprise mythique du rêve américain qui a perdu 84 % de sa valeur en un an. L’action de General Motors a atteint son plus bas niveau depuis les années 50. Après un déficit record en 2007 de 38 milliards de dollars, cette entreprise continue à s’enfoncer et annonce la fin d’une civilisation basée sur l’automobile, le pétrole bon marché, l’étalement urbain. Aura-t-on une fusion avec le n°2 américain Chrysler ou le gouvernement américain sera-t-il obligé de la nationaliser ! Le secteur de l’automobile sera-t-il la sidérurgie du XXIeme siècle ? Les gouvernements européens ne font-ils pas preuve d’autant de cécité que celui des États-Unis ?

Beaucoup de personnes accusent les subprimes et la titrisation d’être les fauteurs de trouble mais peu de personnes expliquent que ces mécanismes ont permis de prolonger le mode de vie américain, prédateur en ressources naturelles. Le modèle de croissance, celui des trente glorieuses, était entré en crise à la fin des années 60 avec la chute de la productivité. Crise qui avait été révélée et amplifiée par le choc pétrolier de 1973. Ce modèle que les économistes appellent le fordisme était fondé sur un compromis entre le salariat et les entreprises : les salariés recevaient une rémunération augmentant régulièrement en échange d’une hausse de la productivité. La hausse continue du pouvoir d’achat a permis d’écouler la production croissante de marchandises. Mais les gains de productivité obtenus grâce à la robotisation et l’informatisation ont été tellement importants que la production a reposé sur de moins en moins de personnes, provoquant ainsi une hausse du chômage et de la précarité. La mondialisation des échanges a accentué la concurrence et poussé à la délocalisation des entreprises vers les pays à bas coûts salariaux et au démantèlement de nos droits sociaux en Europe.

Face à la modération salariale et à la montée de la précarité, un nouveau compromis néo-libéral a été trouvé au EU pour maintenir le niveau de consommation : les classes moyennes américaines et les moins favorisées ont accepté la stagnation puis la compression de leurs revenus et la montée des inégalités contre un accès facilité au crédit, une inflation jugulée et les taux d’intérêt bas. La croissance américaine n’a donc pu se faire que grâce à endettement massif des ménages américains qui est passé entre 2000 et 2005 de 580 milliards à 1 250 milliards avec, en fin de course, la situation exceptionnelle d’une épargne négative. Les ménages américains ont donc consommé plus qu’ils n’ont reçu de revenus ! Les « subprimes » étaient une condition du maintien de la croissance de la consommation américaine … à crédit, fondée sur une hausse continue de la valeur du patrimoine des ménages. Mais les subprimes ne sont qu’un compartiment des crédits hypothécaires. D’autres compartiments comme les options ARM (Adjustable Rate Mortgages) peuvent encore amplifier la crise actuelle ! Nous le voyions d’ores et déjà avec les inquiétudes qui concernent les 450 milliards d’en cours de cartes de crédit qui deviennent elles-aussi défaillantes.

Si à cela, nous ajoutons la dette croissante publique américaine, en particulier à cause de la guerre en Irak et en Afghanistan, l’endettement total au EU représente aujourd’hui 110 % de son PIB. Mais le sur-endettement américain n’est pas nouveau. Il était déjà à l’origine de la crise de 1971 qui a mis fin aux accords de Bretton Woods et au système d’étalon change-or et à celle de 1987.

Chaque fois, les EU ont su tirer bénéfice de la position exceptionnelle de leur monnaie, le dollar, qui est la monnaie de réserve et l’instrument de paiement du commerce international. Les accords de la Jamaïque de 1976 ont permis de faire de cette monnaie, le seul étalon international après la suppression de l’or.

Mais cette fois-ci, la fin de partie risque d’être différente car le principal créancier est la Chine qui possède 1 800 milliards de dollars, des titres en dollars dont 480 milliards de créances hypothécaires émises par Fannie Mae et Freddie Mac.
Outre le fait que la Chine ne peut pas se payer le luxe, comme le Japon le fit à partir de 1987 de voir sa créance dévaluée vis-à-vis des EU, le duo Chine/EU est écologiquement insoutenable. En simplifiant, la consommation américaine est rendue possible par les exportations chinoises, alimentant la croissance des deux pays qui permet aux américains de maintenir leur mode de vie et à la Chine de maintenir un taux de croissance indispensable pour éviter une explosion sociale en donnant du travail à la population active croissante. Et sur le plan financier, les dollars du déficit commercial américain sont réinjectés au EU par la Chine en achat de bons du trésors et autres titres financiers américains.

Si on généralisait le mode de vie américain à l’ensemble de la population mondiale, il faudrait 5 planètes. Et pour soutenir la croissance actuelle chinoise de plus de 10 %, selon le FMI, la Chine a représenté entre 2002 et 2005 à elle seule 48% de l’augmentation de la demande d’aluminium, 110 % du plomb, 113 % Zinc, 30 % du pétrole. Les importations d’énergie ont augmenté en trois ans de 44,9 % et celles des autres matières premières de 34,5 %. En 2003, la Chine consommait 35 % du fer mondial, 33 % du coton, 22 % de l’étain…

Toute croissance nécessite une base matérielle, même si celle-ci est sous-évaluée dans les prix des biens consommés. La croissance chinoise nous rappelle que la croissance européenne des trente glorieuses (et d’avant) n’a pu se faire que grâce à une surexploitation minière de ses anciennes colonies. Le système économique actuel sur-consomme les ressources. Nous dilapidons le stock de capital naturel. Comme l’a écrit Jean Gadrey, « Pour l’instant, la banque mondiale des ressources naturelles continue à nous faire crédit, tout en commençant à modifier ses comportements de prêteur dont les actifs sont limités et fondent comme banquise au soleil. Quand va-t-on la recapitaliser pour sauver sa capacité à nous faire vivre ? » Car la principale dette à effacer n’est pas la dette financière mais la dette à l’égard de la nature. La dette financière, quand la volonté politique existe, on l’efface pour Dexia, Fortis, AIG… Il en est autrement pour la dette naturelle. On en reconstitue pas le capital naturel comme le capital des banques. Pour le pétrole, c’est impossible. Pour les ressources halieutiques, c’est encore possible.

Nous sommes capables aujourd’hui d’injecter plusieurs milliers de milliards de dollars pour sauver le système bancaire international. Le coût du réchauffement planétaire, d’après le rapport Stern, est estimé à 5 500 milliards de dollars. Et ne rien faire a des conséquences tout aussi dramatique que ne pas sauver le système bancaire, voir pire car cela va provoquer des millions de réfugiés climatiques, modifier les écosystèmes et réduire la production agricole. Et restaurer le système bancaire pour relancer la consommation, c’est continuer à foncer droit contre le mur.

La crise est singulière, les solutions politiques doivent être innovatrices. La crise est globale, la réponse ne peut pas être nationale.
L’Europe est l’échelon minimum de notre action. C’est pour cela que je ne peux être que surprise de l’aveuglement de l’Eurogroupe de limiter son action uniquement au soutien au système bancaire et de pas modifier le pacte de stabilité. C’est un non sens économique, maintenir le pacte de stabilité en l’état, c’est-à-dire ne pas modifier le niveau d’endettement et de déficit budgétaire des États européens, en période de récession ou de quasi stagnation de l’activité économique, signifie concrètement qu’il faudrait dégager des excédents budgétaires selon ce que les économistes appellent la règle de soutenabilité de la dette ! La France a la présidence de l’UE, qu’elle prenne des responsabilités à la hauteur des enjeux plutôt que des solutions nationales comme une société de refinancement uniquement française.
L’Europe a besoin d’une nouvelle donne différente du New Deal de Roosevelt car il n’est pas possible de se limiter à une relance uniquement par la consommation. Ni le fordisme, ni le néolibéralisme ne sont des solutions à cette crise globale. Nous n’avons pas besoin de plus de consommation mais d’une autre consommation, d’un autre modèle de développement. Cette question n’est pas uniquement une question de pouvoir d’achat car les personnes les plus précarisées ne sont pas sans consommation mais condamnées à acheter des produits à bas prix et forcément de basse qualité. Le néolibéralisme a produit des inégalités de revenus mais également des inégalités de conditions de vie (mal-bouffe, logement insalubre…). Pour cela, nous avons besoin d’une Europe en capacité de maîtriser son destin. Peut-être que le prochain parlement européen doit être constituant, pas uniquement pour définir le cadre des institutions européennes mais aussi pour lancer les réelles bases d’un gouvernement économique européen et fédéral ? Car aujourd’hui, nous sommes victimes de l’impuissance de l’Europe, incapable d’apporter une réponse européenne unique mais uniquement une somme de réponses nationales.
Quelles solutions ?
Il va de soit qu’un nouveau Bretton Woods est indispensable, pour permettre la revanche de Keynes. Ressusciter son idée de bancor, c’est-à-dire la création d’une monnaie supranationale et un système de compensation mondiale. En 1944, les EU pouvaient imposer un système d’étalon change-or car les EU possédaient 80 % des stocks d’or mondiaux. Keynes savait qu’une monnaie ne peut s’imposer indéfiniment comme monnaie de réserve internationale et que l’or ne peut être un étalon. Aujourd’hui, il est temps de passer à un nouveau Système Monétaire International qui interdise l’hégémonie monétaire d’aucun pays.

Les banques centrales puissantes comme celles des États-Unis, de l’Union Européenne, du Japon doivent émettre de la monnaie pour financer une nouvelle donne productive écologique et sociale, plutôt que faire appel à l’épargne étrangère.
De même, la globalité de la crise nous pousse à soutenir tous les pays de la planète. Les pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Nigéria, Afrique du Sud, Mexique) durement touchés par la récession et en situation d’extrême urgence écologique ont aussi besoin d’une aide publique internationale pour faire reposer leur développement sur autre chose qu’une exportation forcenée de soja transgénique qui détruit l’Amazonie, de textiles qui polluent les ressources en eau chinoise… Les droits de tirages spéciaux sur des programmes écologiques à l’échelle planétaire doivent compléter le relèvement du système bancaire et financier. Faute de quoi cette nouvelle donne technique restera hémiplégique !

Sinon, comme vous tous, je suis d’accord pour imposer plus de transparence, sur les marchés financiers, supprimer les paradis fiscaux, mettre en place une taxe sur les transactions type Tobin et donc modifier le traité de Maastricht mais je pense aussi qu’il faut concomitamment à cette réforme, lancer trois grandes réformes européennes dans trois directions, la lutte contre la crise écologique, la réinvention d’un social qui est aujourd’hui aussi sinistré que la finance et un nouveau modèle de développement qui repose sur le développement des ressources illimitées de l’inventivité humaine.

Face à la crise écologique, il faut lancer un plan de grands investissements publics et privés dans les énergies renouvelables, la lutte contre le réchauffement climatique, dans les transports non routiers et aériens, dans une agriculture respectueuse de l’environnement. Pour cela, il faut autoriser des déficits budgétaires, suspendre les critères du pacte de stabilité. On ne fait du déficit pour du déficit mais pour réorienter nos sociétés.

Face à la crise sociale, il faut un moratoire des dettes pour les millions de ménages concernés. Il n’est pas normal que seules les banques qui ont joué sur les marchés financiers aient la possibilité de voir leur dettes être effacées. Il faut également une véritable révolution copernicienne comme fût celle de l’instauration de la sécurité sociale après la seconde guerre mondiale, en instaurant une revenu social garanti pour toutes et tous, par exemple sur le modèle des intermittents du spectacle. La fin du fordisme a laissé la place à un modèle de précariat et d’emplois discontinus.

Sortir de la société industrielle, c’est relocaliser la production pour réduire les transports, réintroduire du lien social, c’est s’orienter vers une modèle de développement basé vers les savoirs, la connaissance, les relations humaines, plutôt que vers la marchandisation de toutes les sphères de la vie. Cela peut paraître pour vous utopique mais c’est dans ces moments de grande incertitude, qu’il faut inventer du neuf.

Cécile Duflot

Secrétaire nationale des Verts

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Les responsables de gauche partagent timidement leur analyse de la crise

Posted by bfen sur 21 octobre 2008

La crise financière rend nécessaire une réforme « audacieuse » du capitalisme, ont affirmé ensemble les responsables des principaux partis de gauche mardi soir, sans pour autant s’entendre sur des propositions communes, lors de la première des rencontres prévues pour élaborer un « projet commun ».

Devant moins de cent personnes réunies dans une salle trop grande au conseil régional d’Ile-de-France à Paris, François Hollande (PS), Marie-George Buffet (PCF), Cécile Duflot (Les Verts), Jean-Pierre Chevènement (MRC) et Jean-Michel Baylet (PRG) ont présenté leur analyse de la crise lors d’une rencontre sous le thème « quelle alternative politique dans la mondialisation? »

Pour tous, la crise crée la nécessité d’une réforme profonde et sérieuse du capitalisme. Les dirigeants se sont accordés pour reprendre plusieurs des principaux thèmes défendus par Nicolas Sarkozy, comme la réforme de la parité des monnaies, des organisations nationales, ou encore l’interdiction des paradis financiers.

Mais ils ont aussi répété des lignes de fracture bien connues. L’eurosceptique Jean-Pierre Chevènement a ainsi souligné le rôle des Etats dans cette crise, s’attirant quelques railleries. Cécile Duflot, après avoir défendu la nécessité d’une rupture écologiste avec le productivisme, a attendu en vain que François Hollande ne cite l’écologie au rang de ses préoccupations.

Il s’agissait d’un timide démarrage pour l’élaboration prévue d’un « projet commun » entre les cinq partis, qui s’étaient entendus pour se rencontrer, à la mi-septembre lors d’une rencontre entre Marie-George Buffet, François Hollande et Cécile Duflot en marge de la Fête de l’Humanité.

« C’est un début », estimait la communiste Marie-George Buffet avant la rencontre. Optimiste, François Hollande a souligné que « c’est la première fois qu’on se met dans cette situation de construire un programme alternatif avec toute la gauche ». Ou plutôt presque toute, puisque l’extrême gauche, en particulier la LCR d’Olivier Besancenot, reste en marge de ce débat.

Pour autant, les conclusions de cette première rencontre restaient timides, sans doute perturbées par l’incertitude provoquée par la perspective des congrès à venir au PS, chez les Verts et au Parti communiste, les trois principales formations présentes. « Le Parti socialiste aura forcément à poursuivre ce que j’ai engagé », a voulu rassurer François Hollande. Mais les congrès « représentent une gêne considérable pour la cohésion, la cohérence de la gauche, pour que nous nous mettions en ordre de bataille », a noté Jean-Michel Baylet pour le Parti radical de gauche.

Les analyses divergentes semblent devoir gêner elles aussi encore longtemps la discussion en cours. Ainsi, Jean-Pierre Chevènement a défendu l’idée de primaires pour désigner un futur candidat de gauche et celle d’une « confédération » entre les partis présents, s’attirant uniquement les rires de l’assistance. « Il a raison, mais pas sur tout », a immédiatement répondu Cécile Duflot.

AP

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Les écolos unis appellent au «Green Deal»

Posted by bfen sur 21 octobre 2008

«L’urgence» fait l’union. En présentant hier leur rassemblement Europe-Ecologie, chaque représentant des familles écologistes a étroitement associé la crise financière et celles environnementales – énergétique et alimentaire comme climatique – pour faire valoir la pertinence de leur campagne commune aux européennes de juin 2009. «On ne s’appuie pas sur cette situation, on la regrette, les écologistes la dénoncent déjà depuis vingt ou trente ans», a pris soin de préciser la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot.

Bourrasque. De Daniel Cohn-Bendit et José Bové à des proches de Nicolas Hulot via les Verts, l’ancienne juge Eva Joly ou l’ex-Vert Antoine Waechter, la mutualisation des forces écologistes tomberait à point nommé : «Comment les écologistes peuvent-ils lancer un rassemblement alors que le monde est plongé dans une bourrasque financière ? C’est justement le bon moment», commente Yannick Jadot, ex-directeur des campagnes de Greenpeace France. Invoquant la convergence des crises,il juge que les écologistes ont «depuis longtemps» sonné l’alarme et ont maintenant vocation à être «des acteurs portant des solutions à la crise globale.»

Concédant le côté éclectique du casting, ses acteurs assurent que les divergences ne pèsent guère face à la nécessité de répondre par un «Green Deal» aux bouleversements actuels. «Avec Dany, on nous a dit que ça ne pouvait pas marcher car on n’était pas d’accord en 2005 [sur le traité européen, ndlr]. Ensuite avec Eva, on nous a dit qu’une magistrate et un repris de justice, ça n’allait pas le faire !» a plaisanté José Bové. «Il faut des carpes et des lapins, additionner nos savoir-faire», a poursuivi Yannick Jadot.

Daniel Cohn-Bendit, qui œuvre depuis cet été au rapprochement, a souligné que «cette conscience de l’urgence de la situation oblige» à trouver un terrain d’entente, tout en prévoyant des «larmes» lors de la constitution des listes. Candidat en Ile-de-France, l’eurodéputé, qui table sur un score de «10 plus x» en 2009, a multiplié les mises en garde : «Si nous ne renversons pas la vapeur, si nous ne proposons pas un autre type de société, nous irons tous dans le mur.»

«Crédibles». Contacté par Jean-Paul Besset, un proche de Nicolas Hulot, il y a un mois, Antoine Waechter et son Mouvement écologiste indépendant ont rejoint l’arc écolo début octobre : «Comment l’opinion pourrait-elle nous trouver crédibles sur l’urgence si nous n’étions pas capables de répondre ensemble à ce défi ? Cela voudrait dire que l’on n’est pas à la hauteur de l’enjeu.»

Les artisans du rassemblement veulent désormais se tourner vers les électeurs. Ils ont lancé hier leur plateforme internet (www.europeecologie.fr) pour tisser «un réseau de citoyens» en vue de la campagne.

LAURE EQUY

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Europe Ecologie : que du beau monde

Posted by bfen sur 21 octobre 2008

Eva Joly, Daniel Cohn-Bendit, Cécile Duflot, hier, à Paris. : AFP

Que du beau monde, ce lundi matin, au musée d’art africain Dapper, à Paris : Daniel Cohn-Bendit, alias Dany le Vert, et sa collègue italienne du Parlement de Strasbourg, Monica Frassoni ; une magistrate, citoyenne de l’île de Groix, Eva Joly ; qui côtoie un faucheur repris de justice, José Bové ; l’animatrice des Verts, Cécile Duflot ; la députée européenne ex-Verts, Marie-Hélène Aubert ; Antoine Waechter, le chef toujours aussi gai du Mouvement écologiste indépendant ; Jean-Paul Besset, un proche de Nicolas Hulot, l’absent omniprésent…

« Être contagieux »

L’alliance de la carpe et du lapin ? « Justement, explique Yannick Jadot, ex-Greenpeace, parce qu’il n’y a pas de réponse miracle à cette crise du modèle de la croissance à crédit, il nous faut des carpes et des lapins. » Ça s’appelle Europe-Écologie. Ça vient de sortir. On le trouve déjà sur Internet (http://www.europeecologie.fr) pour échanger, adhérer, cotiser, créer des comités régionaux, « être contagieux », si possible, dans toute l’Europe…

« La lutte pour moins d’écart entre les riches et les pauvres, la lutte pour la préservation des forêts brésiliennes, c’est le même combat », estime ainsi Eva Joly. Qui dénonce « ce système qui permet à la fois aux multinationales de priver les pays en voie de développement de leurs ressources naturelles et aux chefs d’État et de gouvernement indélicats d’avoir des ressources pour spéculer contre la démocratie ».

Avec huit mois pour faire passer leurs idées, une crise qui tombe à pic pour les illustrer et une palette de figures emblématiques pour les défendre, Europe-Écologie vise « plus de 10 % des voix » au soir du 7 juin. Au risque de concurrencer le PS. « Toutes les crises auxquelles nous sommes confrontés, résume Daniel Cohn-Bendit, on ne peut les résoudre qu’à travers l’Europe. » Ce qu’il appelle le green deal, version écolo-sociale du new deal de Roosevelt, destiné à réparer les dégâts de la crise de 1929.

Michel URVOY.

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Europe Ecologie

Posted by bfen sur 21 octobre 2008

Élections européennes de juin 2009 :

Lundi 20 octobre, à 11h, une conférence de presse de présentation du Rassemblement Europe Écologie était organisée à Paris, au Musée des Arts africains, à l’initiative de Dany Cohn-Bendit et de Monica Frassoni, coprésidents du groupe VERT/ALE au Parlement européen, en présence d’Eva Joly, José Bové, Cécile Duflot, Antoine Waechter, Yannick Jadot, François Alfonsi, Jean-Claude Besset ainsi que de nombreux députés nationaux et européens Verts. L’occasion notamment de rendre public le Manifeste et de lancer le site internet. Le Rassemblement Europe Écologie a décidé de présenter des listes aux élections européennes du 7 juin 2009 dans les huit circonscriptions électorales françaises. Alliance indépendante entre les différentes sensibilités qui le composent, ce rassemblement entend porter à l’échelle européenne la priorité de l’impératif écologique et social afin d’en tirer toutes les conséquences économiques, sociales et institutionnelles au niveau des politiques de l’Union européenne.

Pourquoi Cécile Duflot rejoint Europe Ecologie ? (vidéo 2 mn)

Visitez le site EuropeEcologie,

Premiers signataires, appel au rassemblement, Manifeste, blog, actualités, vidéos, actions… le site internet europeecologie.fr a ouvert ses pages aujourd’hui. Chacun est invité à lire, à signer, à adhérer, à parrainer, à signaler un événement, à créer ou rejoindre un groupe… autrement dit à mettre sa pierre à l’édifice du grand rassemblement des écologistes pour les élections européennes du 7 juin 2009. La démarche politique consiste à rassembler tous ceux et toutes celles qui souhaitent dépasser leurs divergences passées pour construire, autour des nécessités qu’ils partagent, une force qui pèse dans la société. Ni cartel d’organisations ni coalition d’intérêts électoraux, ce rassemblement entend additionner les différences pour provoquer une dynamique porteuse d’énergie et de mobilisation.

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Le « green deal » d’Europe-Ecologie est lancé

Posted by bfen sur 20 octobre 2008

Le Rassemblement Europe-Ecologie a été lancé lundi en vue des Européennes de juin 2009, visant à créer un « nouvel espace politique, ouvert et indépendant » et à présenter un « green deal », réponse globale à l' »urgence » de la situation.

Sur la tribune, une brochette éclectique entourait l’ex-leader de mai 68 : l’ex-juge Eva Joly, Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, le président du Mouvement écologiste indépendant (MEI) Antoine Waechter, l’altermondialiste José Bové et Jean-Paul Besset, proche de Nicolas Hulot.

L’animateur soutient ce rassemblement, mais ne veut pas s’engager personnellement, étant président d’une fondation qui ne veut pas se mêler de politique.

« Face à l’urgence, il faut commencer à changer les choses aujourd’hui », a assuré M. Cohn-Bendit, co-président des Verts au Parlement européen. « Il ne faut pas avoir peur d’être pragmatiques ».

« Nous avons conscience de l’urgence de la situation qui nous oblige à trouver une dimension d’entente », a expliqué « Dany » à propos de ce rassemblement.

« Si nous ne renversons pas la vapeur, si nous ne proposons pas un autre type de société (…), nous irons tous dans le mur! », a-t-il martelé, en présence notamment des députés Yves Cochet, Noël Mamère et François de Rugy.

A près de huit mois des européennes, alors que la crise financière occupe les esprits, ce lancement leur semble dans l’air du temps.

« Nous croyons qu’au carrefour de toutes ces crises, c’est notre société qui est en danger », a souligné leur porte-parole, Yannick Jadot, ancien de Greenpeace, faisant valoir que les problèmes écologiques, sociaux, alimentaires ou économiques « sont intimement liés » et illustrent la « crise d’un modèle de développement ».

Non plus « lanceurs d’alerte », mais « acteurs » portant des « solutions à la crise globale », les signataires, selon Yannick Jadot, se retrouvent sur « un nouveau deal écologique, un Green deal, qui veut modifier la façon dont on produit, on consomme, on s’organise ».

« Changer d’ère », leur manifeste, vise donc à définir ce « nouvel espace politique » en phase avec la « rareté qui s’annonce ». Un site (www.europeecologie.fr) est ouvert, qui propose un appel. Les organisateurs espèrent des « centaines de milliers » de signatures.

« Tout le monde a sa place », a lancé M. Cohn-Bendit, évoquant l' »unité dans la diversité ». S’il regrette le manque de « personnes issues de l’immigration », il prévoit des « surprises » après le congrès du PS en novembre.

Pour Cécile Duflot, « on est pas d’accord sur tout », ce n’est « pas un mystère », mais c’est l' »expression d’une diversité ».

Témoin, Antoine Waechter qui effectuait son retour médiatique au côté des Verts, quittés en 1994 pour fonder le MEI. L’ancien candidat à la présidentielle (3,78% en 1988) a assuré: « Il y a urgence (…) Nous n’avons plus le temps ».

José Bové a fustigé un « modèle économique qui est en train de montrer ses limites (…) en train de détruire la planète », et salué « l’alternative » que constitue ce rassemblement.

Les listes seront prêtes après le congrès des Verts en décembre. « Dany » vise « 10 plus X » députés européens, qui rejoindront le groupe Verts pour « redéfinir la carte politique du Parlement européen ».

Romandie News

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Européennes 2009

Posted by bfen sur 20 octobre 2008

De gauche à droite : Antoine Waechter du Mouvement écologiste indépendant,

la députée européenne Verts Marie-Anne Isler Beguin,

la co-présidente italienne du groupe des Verts au Parlement européen Monica Frassoni,

l’ex-juge Eva Joly,

Daniel Cohn-Bendit co-président du groupe des Verts au Parlement Européen,

Cécile Duflot secrétaire nationale des Verts,

Yannick Jadot ex-directeur des programmes de Greenpeace,

l’altermondialiste José Bové

Participent aussi au rassemblement : Jean-Paul Besset proche de Nicolas Hulot,

le vice-président d’Attac et ex-porte-parole de la Confédération Paysanne François Dufour,

l’écrivaine Fred Varga, … et < ICI > les milliers de signataires de l’appel au rassemblement de l’écologie.

Pour le lancement lundi 20 octobre 2008 des listes Europe-Ecologie au Musée des arts africains, à Paris, le co-président du groupe Vert au Parlement européen Daniel Cohn-Bendit a réussi une photo de famille des écologistes presque parfaite : de gauche à droite à la tribune, Antoine Waechter, Yannick Jadot (ex-directeur de programmes Greenpeace), Eva Joly, Cécile Duflot (secrétaire nationale des Verts) et Jean-Paul Besset (ex-bras droit de Nicolas Hulot). Un Hulot qui soutient l’initiative, de loin, mais n’y adhère pas, afin de préserver sa neutralité de président de Fondation.

La campagne, qui s’affiche citoyenne, se lance d’abord sur Internet : www.europeecologie.fr

« Se rassembler au-delà de nos différences », tel est le fil rouge de ce rassemblement vert. José Bové a ironisé: « On nous disait qu’associer une magistrate et un repris de justice, ça ne pouvait pas marcher! »

Pour l’heure, cap sur le 7 juin 2009, avec Cécile Duflot, qui assure que tout se passera bien.

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L’assemblée achève la lecture de la loi Grenelle dans la précipitation

Posted by jfihey sur 19 octobre 2008

Grâce à un simulacre d’examen parlementaire, c’est dans la nuit de vendredi à samedi que l’examen du projet de loi dit « Grenelle 1 » a été achevé à l’assemblée nationale, permettant sa probable adoption mardi 21 octobre au cours d’un vote solennel des députés. En effet, alors que vendredi après-midi, l’examen du texte de loi qui avait démarré le 8 octobre dernier promettait un très long week-end aux députés pour l’examen des 850 amendements et 30 articles restants, un accord a été trouvé entre le PS et l’UMP pour accélérer les débats…

Au final, le projet Grenelle 1  propose toute une série de mesures ayant vocation à traduire sur le papier les travaux du Grenelle de l’environnement de la fin d’année passée. Ainsi, parmi les mesures phares on peut citer :
– l’objectif de réduction de 50 % en 10 ans, du recours aux pesticides par les agriculteurs ;
– la construction de 2 000 km de lignes ferroviaires à grande vitesse d’ici 2020, soutenue par l’Etat à hauteur de 16 milliards d’euros ;
– la mise en place d’une éco-redevance, à compter de 2011, pour les poids lourds circulant sur le réseau routier national non concédé et les voies des collectivités territoriales susceptibles de subir un report de trafic. Cette nouvelle taxe servira à financer les infrastructures pour le transport routier. Toutefois, localement, des aménagements à cette taxe faute de transports alternatifs à la route ou d’une situation géographique spécifique ;
– à compter de 2010,
tous les bâtiments du service public ou tertiaire, et à partir de 2012 pour toutes les nouvelles constructions, le seuil maximal de 50 kWh par mètre carré et par an sera obligatoire. Une souplesse a toutefois été apportée pour les énergies qui présentent un bilan avantageux en terme d’émission de gaz à effet de serre, avec une possibilité de modulation ;
– chaque année, le gouvernement rendra compte à l’assemblée nationale de son action en matière de développement durable, en proposant de nouvelles mesures visant à améliorer son efficacité ;
– les ampoules « à forte consommation d’énergie » seront interdites de vente à compter de 2010 ;
– la préservation de la biodiversité va être entreprise au travers de la restauration et de la création de continuités écologiques, tant terrestre que maritimes ;
– dans un délai de 10 ans, la taxe et la redevance liées à la collecte des ordures ménagères devront commencer à prendre en compte le poids des déchets et leur nature ;
– faute de solution à la réalisation d’un projet susceptible de nuire à la biodiversité, au niveau des trames verte et bleue définies, une compensation pour rétablir les espèces animales ou végétales menacées et les superficies des milieux perdus va devenir obligatoire ;
– pour être acceptées, les décisions publiques, susceptibles d’avoir une incidence environnementale significative, devront apporter la preuve qu’une décision alternative moins préjudiciable à l’environnement est impossible à un coût raisonnable.

Pascal Farcy ( http://www.univers-nature.com)

 Télécharger le projet de loi de programme relatif à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement.

 

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Les droits des étrangers ne peuvent se réduire à un marché

Posted by jfihey sur 18 octobre 2008

Pour le retrait de la réforme ministérielle qui modifie les conditions d’intervention de la société civile dans les centres de rétention administrative!

La vidéo : http://www.cetaitpiredemain.org

L’appel : http://www.placeauxdroits.net/petition2/index.php?petition=5

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Changer d’ère

Posted by jyguyomarch sur 17 octobre 2008

Par Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly, José Bové, Jean-Paul Besset, Cécile Duflot, Antoine Waechter, Yannick Jadot, François Alfonsi et Pascal Durand

Le manifeste :

« L’histoire est en suspens, car la déraison s’est emparée du monde.
Comme en témoignent brutalement les dérèglements des mécanismes financiers, la croissance de la famine, l’aggravation des inégalités ou l’emballement du bouleversement climatique, l’humanité s’est mise en situation de perdre la maîtrise de son destin. Nous sommes parvenus à ce moment clé où tout peut basculer, jusqu’à l’irréversible, ou, au contraire, favoriser un sursaut pour construire une nouvelle donne dont l’Europe deviendrait le creuset.

Soit la trajectoire d’effondrement dans laquelle s’inscrit la mondialisation du tout-marché et de la prédation aveugle se prolonge, et l’on verra la conjonction des crises – écologique, énergétique, alimentaire, financière, économique, sociale, identitaire – précipiter la planète dans une régression sans précédent ; soit les sociétés humaines se ressaisissent, refusant la spirale de l’excès, des fractures sociales et du découplage avec la nature, et alors surgiront les forces porteuses des réformes nécessaires pour échapper au chaos et tracer l’horizon d’une nouvelle espérance.
Il est urgent de se rassembler pour y concourir. Ni demain, ni peut-être. Maintenant et résolument !

Ne rien faire ouvrirait la porte à des politiques autoritaires pour gérer les pénuries ou les conséquences des migrations d’origine climatique. Agir, c’est éviter la barbarie pour choisir la civilisation.
Nous n’avons plus le temps. Tous les indicateurs sont au rouge. Notre modèle de développement est pulvérisé par les faits ! Aveuglé par l’idéologie de la croissance sans limites, dopé par le laisser-faire du libéralisme, le système productiviste fonce tout droit vers la catastrophe, tel un bateau ivre. Partout l’insécurité sociale grandit. Le progrès perd son sens au profit d’une montée de l’insignifiance et d’une destruction du vivant. L’humanité avance vers son désert.

[…] Une autre politique est possible : celle de la responsabilité. Le devoir d’équité universelle, l’attachement au vivant sous toutes ses formes, la nécessité de réduire l’empreinte écologique sur les ressources et les équilibres naturels commandent de changer d’ère. Il faut entrer sans plus tarder dans un nouveau monde, celui d’une profonde mutation écologique et sociale de civilisation. Celle-ci s’appuiera sur les valeurs de sobriété, de mesure et de modération, de partage, de solidarité et de démocratie, a contrario des aliénations marchandes et des violences économiques qui contaminent les écosystèmes, déstructurent les sociétés, écrasent les diversités culturelles et broient les individus dans la compétition du toujours plus et les frustrations permanentes.

D’abord, il faut rompre ! Rompre, c’est s’en prendre enfin aux racines […]. Agir sur les structures de nos sociétés et travailler en même temps à une insurrection des consciences, voilà les deux défis à relever pour éviter une désagrégation tous azimuts et, au final, la défaite de l’homme.

L’urgence commande donc de réunir les conditions collectives pour que la trajectoire humaine s’engage sur une autre voie. Autre projet de société, autre modèle de civilisation… le chemin passe par la refondation progressive et pacifique de nos manières d’être et de vivre, ensemble et individuellement.

b[[…] Nous n’affichons ni lendemains qui chantent ni programmes miracles.]b Nous affirmons seulement un autre choix : celui d’une nouvelle régulation, fondée sur l’impératif écologique et social, dont la déclinaison devra être établie démocratiquement dans chaque domaine impliquant la communauté humaine. Notre démarche consiste à opposer pied à pied des alternatives aux logiques destructrices et spéculatives, à trier entre ce qui est possible et ce qui ne l’est plus, à rassembler les énergies pour que la société s’engage dans une transition vers un monde qui, à défaut d’être parfait, restera viable pour tous et se montrera plus juste au plus grand nombre.

L’enjeu est tel et son urgence si prégnante que nous ne pouvons plus consentir à la tradition des jeux de rôle auxquels la représentation politique se complaît, avec ses rabâchages traditionnels qui pétrifient le futur et ses crispations claniques qui dévalorisent les consciences. Quels que soient leurs référentiels idéologiques, les partis politiques dominants bégaient devant les défis du nouveau siècle, refusant l’obstacle du grand tournant nécessaire. Ils restent liés à un type de développement insoutenable, fondé sur le mythe d’une progression exponentielle des richesses et, au final, sur le diktat absurde de la croissance pour la croissance. Chacun à leur façon, ils persévèrent dans la reproduction de mécanismes de plus en plus aliénants qui consacrent la domination de l’avoir sur l’être et de l’économique sur le politique.

Vivre avec son siècle consiste aujourd’hui à prendre conscience que l’âge du gaspillage et de l’inconséquence est terminé, que l’autorégulation du marché est un mirage, que la réalité est désormais surdéterminée par la crise écologique et l’approfondissement des inégalités sociales.
[…]

C’est pourquoi il s’agit de développer un nouvel espace politique au sein duquel ceux et celles qui se rassemblent dans leur diversité traceront la perspective d’un nouveau projet de société. Celui-ci n’est pas hors d’atteinte. Il repose sur l’aspiration grandissante des populations à vivre autrement que dans l’accumulation, le factice ou les dettes et sur la montée de l’exigence citoyenne pour une répartition équitable des richesses et un juste échange entre les peuples.

Ce modèle alternatif n’est inscrit dans aucun dogme ni bréviaire, même s’il est attaché aux meilleures traditions humanistes, en particulier l’opposition radicale au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme et à toute forme d’ostracisme et de domination. Il se construira pas à pas, à partir des besoins de bientôt 7 milliards d’individus, de l’intérêt collectif des peuples de la Terre, de la protection des biens communs et de l’extension des services publics, du partage des ressources et du respect des équilibres du vivant. Il se fondera sur les valeurs de justice sociale et de solidarité planétaire, de sobriété et de conscience des limites, de droits humains et de dialogue démocratique. Il orientera progressivement les activités vers une réduction de l’empreinte écologique, impliquant de nouvelles façons de consommer, de produire, de se déplacer, de travailler, d’échanger, d’innover, d’habiter les villes et les territoires et de faire ensemble société. Il encadrera rigoureusement les mécanismes du marché et leurs prolongements financiers. Il stimulera la recherche scientifique et la créativité industrielle selon une perspective compatible avec les besoins réels et les limites de la biosphère.

A nouveau projet de société, nouvelle régulation économique et sociale. Il s’agit de penser l’organisation de la société selon le principe de durabilité, intégrant à la fois l’impératif écologique et celui de la justice sociale : durabilité des ressources et des équilibres naturels, durabilité, dans leur diversité culturelle, des systèmes économiques de demain, des contrats sociaux et des modes de vie. Autrement dit, il s’agit d’engager des réformes incompatibles avec l’hégémonie productiviste et consumériste qui précipite les dégâts écologiques et sociaux à coups de dérégulation, de financiarisation, de marchandisation et
d’uniformisation.

Un nouvel espace politique porteur d’une nouvelle politique de régulation ne peut se concevoir d’emblée qu’à l’échelon européen puisque l’Europe est notre famille, et sans frontières puisque le monde est notre village.
[…]

L’Union européenne, malgré les aléas de sa construction et des pratiques trop souvent technocratiques, a bâti un espace de paix et de coopération entre les 27 Etats et les 83 peuples qui la composent. Elle a su s’interposer comme une force de conciliation dans les conflits. C’est un formidable acquis, une histoire positive, à rebours des visions archaïques ou souverainistes qui imprègnent encore ce continent qui était celui des guerres. Des cultures différentes démontrent qu’elles peuvent vivre ensemble et s’enrichir mutuellement dans un monde déchiré par la violence multipolaire et les replis nationalistes et communautaristes.

Plus que jamais, nous avons besoin d’Europe. Mais l’Union européenne n’apparaît plus comme une entité capable de réguler les équilibres mondiaux selon des critères de justice sociale et d’environnement. Ses dérives libérales tendent à l’assimiler à un simple épiphénomène d’une globalisation chaotique, voire même à un accélérateur de celle-ci. D’autant plus que les peuples boudent l’Europe parce qu’ils ne se reconnaissent pas dans ses institutions sans visage. Comment s’en étonner, dès lors qu’on leur parle surtout de compétitivité et de concurrence, comme si le marché pouvait à lui seul tenir lieu d’horizon ? L’Europe est plus présente dans leur vie pratique que dans leurs cœurs. Ils attendent légitimement un projet qui les fédère et leur ouvre l’horizon.

Le moment est venu pour que les Européens s’emparent et s’identifient à la perspective politique d’une Europe solidaire et durable. En installant la mutation écologique et sociale comme colonne vertébrale de la communauté de destin des peuples européens, nous avons l’occasion de vivre mieux. A nous tous de la saisir ! »

Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly, José Bové, Jean-Paul Besset, Cécile Duflot, Antoine Waechter, Yannick Jadot, François Alfonsi, Pascal Durand

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L’eau c’est la vie !

Posted by jfihey sur 13 octobre 2008

Consultation du public 2008 : donnez votre avis

Une consultation du public est ouverte dans chaque bassin du 15 avril 2008 au 15 octobre 2008. Cette consultation vise à recueillir l’avis du public sur les grandes orientations et les objectifs de la gestion de l’eau, pour la période 2010-2015, en application de la directive européenne dite « directive cadre sur l’eau ».

La consultation porte sur les projets de schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) et leurs documents d’accompagnement, les projets de programmes de mesures (PDM) correspondants et les rapports environnementaux élaborés dans chaque bassin.

http://www.eaufrance.fr/spip.php?rubrique143&id_article=687

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Semons la biodiversité

Posted by jfihey sur 13 octobre 2008

contre le fichage génétique et la privatisation du vivant

PARIS / 27-28 OCTOBRE 2008

L’appel lancé début septembre pour dire Non aux manipulations et au fichage génétique

du vivant, Oui aux droits des paysans et jardiniers de conserver, utiliser, élever, échanger

et vendre leurs semences et leurs animaux a été très largement signé en France et en

Europe. Malgré la tentative de la présidence française de le supprimer, LE DEBAT PUBLIC AURA LIEU à PARIS LES 27 et 28 OCTOBRE 2008.

Lors des conclusions du Grenelle de l’Environnement, Nicolas Sarkozy a promis la

convocation d’un sommet international du gène et de la biodiversité. Dès le mois de mai,

ses services ont annoncé la tenue de ce sommet le 28 octobre 2008 à l’Unesco à Paris.

Inscrit dans le calendrier de la présidence française de l’UE, ce colloque devait viser à

« lancer la réflexion sur la réévaluation des protocoles ou lignes directrices d’évaluation

des risques sanitaires et environnementaux liés aux OGM cultivés et aux OGM dits

pesticides » (source : Medad).

Il y a quelques jours, nous avons appris le report sine die de cet évènement. Alors que la question de l’évaluation des risques liés aux OGM sera au coeur de l’ordre du jour du prochain Conseil Européen de l’Environnement des 4 et 5 décembre prochains, il est permis de s’interroger sur la signification de ce report : l’état des connaissances et des controverses sur les OGM et la biodiversité doit-il rester confidentiel à la veille de décisions politiques majeures ?

Les organisations soussignées réunies au sein du collectif « semons la biodiversité » ont

prévu de se rassembler et d’organiser un colloque et une réunion publique à Paris le 27

octobre pour permettre à la société civile de s’exprimer dans ce débat. Malgré le « report » du sommet officiel, le collectif maintient la mobilisation pour ne pas laisser les « experts » décider seuls de notre avenir.

Nous souhaitons que soient mis à l’ordre du jour de ce sommet international les sujets qui préoccupent la société civile : quelle évaluation des impacts environnementaux, sanitaires et économiques des OGM ?

Faut-il accepter :

– la contamination des semences, des cultures et des aliments par les OGM,

– les organismes manipulés non déclarés, les OGM terminator au prétexte de sécuriser l’environnement,

– le fichage génétique généralisé des plantes et des animaux et la privatisation du vivant ?

http://www.semonslabiodiversite.org


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